Votre question est très difficile. D'une part, nous n'avons pas de revenus indirects, ce qui rend sans objet, entre autres, les éventuels calculs de pourcentage. D'autre part, s'agissant de nos revenus directs, le prix auquel nous vendons les publicités est moins élevé puisque nous ne faisons pas de publicité ciblée, par définition, puisque nous ignorons qui sont nos utilisateurs.
Google ou les autres GAFAM ne fournissent pas de données très précises à ce sujet, mais quand on sait que vous êtes M. Untel, père de x enfants, habitant à Paris et détenteur de deux vélos, si vous utilisez Google, vous recevrez une publicité vous incitant à passer au vélo électrique. Qwant ne sait rien sur l'utilisateur et se contente de lui envoyer une publicité non ciblée ; dans l'exemple retenu, si vous faites une recherche sur le vélo, vous recevrez des publicités concernant les vélos en général.
Par conséquent, nous ne pouvons pas vendre aussi cher que les moteurs de recherche américains. Nous avons donc quelques difficultés à nous prononcer sur cette idée de pourcentage, qu'il s'agisse d'un pourcentage différencié ou d'un autre mode de calcul. N'ayant pas réalisé d'étude approfondie à ce sujet, je n'ai pas d'avis définitif à ce stade. Encore une fois, notre publicité n'étant pas ciblée, elle n'a pas la même valeur auprès des annonceurs.
Enfin, comme l'a dit Raphaël Auphan, nous ne sommes pas un gatekeeper, pour reprendre le terme des directives européennes. Aussi le travail mené par les parlementaires, français et européens, sur la notion de seuils en complément de celle de pourcentages nous paraît-il avoir du sens.