Intervention de Bruno Millienne

Réunion du mercredi 9 septembre 2020 à 16h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Cher M. Bruno Le Maire, je vous remercie au nom du groupe Modem pour toutes les actions menées par le Gouvernement depuis la crise et pour le plan de relance. Vous le savez, nous avons achevé nos journées parlementaires hier, et je peux vous assurer que l'ensemble du groupe Modem vous adresse un satisfecit général.

Je ne reviendrai pas sur les sujets évoqués par mes collègues, MM. Jacques Krabal et Jean-Marie Sermier. Je voudrais faire un focus sur le bâtiment et sur la rénovation énergétique, ou plutôt thermique, des bâtiments. Bien que conscients de l'effort porté par le plan de relance – vous avez signalé les 7 milliards d'euros pour la rénovation thermique des bâtiments – une question essentielle à mon sens et pour le groupe Modem me reste à l'esprit. Même si le processus MaPrimeRénov' représente une simplification considérable, je trouve qu'il n'est pas encore suffisamment ciblé. En effet, à part peut-être pour les bâtiments publics, il ne s'attaque pas encore au cœur du problème de la rénovation thermique que sont les bâtiments classés en F et en G. Or, ces bâtiments sont ceux de la précarité non seulement énergétique, mais aussi sociale. Tant qu'il restera un reste-à-charge dû a priori, je ne vois pas comment ils pourront être rénovés dans les temps ou avec efficacité. Pourrions-nous imaginer un système où ce reste-à-charge puisse être payé a posteriori sur les économies d'énergie qu'il produira, plutôt qu' a priori ? Nous formulons cette proposition, car nous ne voyons pas d'autre solution. Sinon, on continuera comme depuis des années à rénover des bâtiments classés D ou E, qui passent de ce fait en C ou en B, alors que ce n'est franchement pas la priorité. Vous le savez, beaucoup des bâtiments très énergivores sont dans notre ruralité, qui représente tout de même 22 millions d'habitants. Je citerai un autre chiffre pour terminer : le reste-à-charge moyen pour une vraie rénovation thermique est de 4 400 euros. Vous voyez ce que cela représente pour un ménage précaire.

Mon deuxième sujet est la mise en œuvre et la mise en place des filières de matériaux biosourcés. Vous avez évoqué la forêt ; le bois en fait partie. Restent toutefois les autres matériaux. Il est nécessaire de faire évoluer toutes les filières biosourcées, notamment le chanvre et le miscanthus.

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