Intervention de Yolaine de Courson

Réunion du mercredi 9 septembre 2020 à 16h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYolaine de Courson :

Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre présentation du plan de relance devant notre commission. Je précise bien « notre commission », car vous faites le choix de définir l'écologie comme l'objectif premier et stratégique du plan de relance, avec l'ambition que les deux années qui viennent engageront la France pour 2030.

La crise sanitaire que nous traversons et la crise sociale qui arrive vous engagent, et l'on peut saluer de prime abord que le Gouvernement souhaite faire de l'écologie la réponse de long terme aux enjeux sociaux d'aujourd'hui. Pourtant, alors que vous annoncez 400 millions d'euros pour la transition écologique de l'agriculture et que vous venez de parler de contreparties dans votre allocution, pourquoi, dans le même temps, le Gouvernement essaie-t-il de faire voter un projet de loi dérogeant pendant quatre ans (de 2020 à 2023) à l'interdiction des néonicotinoïdes, qui sont tout sauf de la transition écologique, et qui sont un poison violent pour l'environnement ? C'est d'ailleurs pour cela qu'ils sont interdits en France et dans l'Union européenne. Les 400 millions d'euros du plan de relance pourraient pourtant permettre d'investir pour la transformation du système agricole, d'indemniser la perte des agriculteurs avec une contrepartie et d'accompagner la transition des secteurs agricoles impactés. Pensez-vous que votre choix est lisible, que c'est une bonne méthode, et qu'il n'est pas un peu paradoxal de commencer par une loi totalement anti-écologique ?

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