Le passage à la 5G est peu ou prou équivalent au passage à la 4G, cette technologie permettant une augmentation du débit et une diminution de la latence. La 5G concerne essentiellement les appareils mobiles. Elle se bornera pour l'immense majorité des Français à réduire les temps de latence de jeux vidéo et à télécharger dix fois plus rapidement des films ou des séries sur téléphone.
Toutefois, outre l'augmentation du coût énergétique et la pollution visuelle qu'implique cette technologie, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) affirme qu'il persiste un manque important, voire une absence, de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées.
La 5G n'est pas une technologie futuriste. C'est l'amélioration d'un système préexistant. Elle ne transformera pas notre monde du jour au lendemain. Il faudrait pour cela développer des technologies capables d'en tirer profit.
Il ne s'agit pas du tout d'un procès du progrès, madame la ministre, mais nombre de nos concitoyens sont extrêmement inquiets du déploiement de cette technologie. Le Gouvernement assumera-t-il les conséquences d'une technologie potentiellement nocive pour la population et l'environnement en passant un marché au seul bénéfice des acteurs de la téléphonie, sans avoir divulgué d'étude sérieuse préalable ?