Intervention de Delphine Batho

Réunion du mardi 22 septembre 2020 à 21h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Pour prolonger les propos de M. Jean-Luc Fugit, nous ne considérons pas que ce débat appartient à un camp. Il est au contraire transpartisan, par essence, puisqu'il traite de la survie du vivant.

L'entomofaune, qui a peut-être mauvaise réputation car elle regroupe de petits animaux qui piquent, grattent ou dont les bruits nous gênent, est indispensable au fonctionnement des écosystèmes. Or elle s'est effondrée de 85 %.

Nous appelons tout le monde à rejoindre le combat pour le maintien de la biodiversité, un cas de force majeure, s'il en est. L'Assemblée nationale ne peut pas à la fois applaudir M. Nicolas Hulot lorsqu'il dit avoir honte devant les études scientifiques révélant la disparition de 85 % des insectes et d'un tiers des oiseaux, et réautoriser les néonicotinoïdes en France. Cela n'est pas compatible.

L'amendement part d'une bonne intention, celle de limiter les dégâts. Nous allons plus loin en disant que les dégâts ne sont plus acceptables. Les néonicotinoïdes sont des substances incontrôlables dans le temps et dans l'espace. Il s'agit non pas d'en appliquer un an de moins, sur une surface plus réduite ou dans une filière en moins, mais de ne plus en mettre du tout, car nous savons qu'ils sont un poison mortifère. Quand on sait qu'un médicament tue, on l'arrête. C'est le cas pour les néonicotinoïdes.

Si nous saluons l'intention de l'amendement, nous ne pensons pas qu'un moindre mal serait acceptable.

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