L'amendement vise à supprimer la seconde phrase de l'alinéa 3. Sans revenir sur la restriction de ces produits à la betterave, je souscris aux arguments selon lesquels quelle que soit la culture et aussi restreinte soit-elle, les néonicotinoïdes, une fois lâchés dans la nature, créent des dégâts durant des dizaines d'années.
Le ministre a indiqué qu'il n'aurait recours à l'article 53 que si aucune autre solution n'existe. Or j'ai l'impression, forte et documentée, que de telles possibilités existent – des professionnels de la Confédération paysanne les ont d'ailleurs précisées. Il s'agit non pas d'un remplacement à modèle constant, une molécule en remplaçant une autre, mais de solutions nécessitant notamment de repenser les modes de production, changer les rotations, sortir de la culture monospécifique, planter des haies. Elles sont documentées non seulement par des professionnels et des ONG mais aussi par l'ANSES dont le bilan, en 2018, a conclu que des solutions alternatives existent.
Monsieur le ministre, ces solutions existant, vous allez au-devant de recours sur l'utilisation de l'article 53. Les observateurs attentifs et les acteurs de ce dossier ne manqueront pas de les introduire afin que les solutions existantes soient utilisées.