Je suis favorable à l'amendement CD42 et défavorable aux amendements CD21 et CD20.
Madame Mathilde Panot, j'ai trouvé que nos débats avaient été de bonne qualité, particulièrement lors de la réunion de l'après-midi où nous avons échangé des arguments de fond. Il y a beaucoup d'intelligence dans votre groupe parlementaire mais je veux vous dire que le courage, c'est tout sauf verser dans la facilité. On ne peut pas dire qu'il existe, à l'heure actuelle, des solutions, qu'il suffirait que les entreprises n'exportent plus. Pour tout ce qui touche à la nature, les choses sont beaucoup plus complexes, et le courage consiste à reconnaître cette complexité. Il serait nettement plus simple pour moi, politiquement, de ne pas avoir à vous présenter ce projet de loi, car cela a un coût politique et suscite parfois l'incompréhension. Nous vous présentons ce texte car nous croyons à la souveraineté de la filière, aux 46 000 personnes qui y travaillent et à qui je veux pouvoir dire demain, les yeux dans les yeux : je veux manger votre sucre et pas celui d'autres pays. Il est tellement plus simple de faire croire aux gens qu'on peut tout résoudre d'un claquement de doigts, par une injonction. Pour aborder les problèmes compliqués, le général de Gaulle préconisait l'emploi d'idées simples. En l'occurrence, l'idée est très simple – mais en aucun cas simpliste : il s'agit de passer le gué, de sauver la filière et d'accélérer la transition agro-écologique.