Je ne partage pas l'analyse de M. Prud'homme. Je l'ai dit, la majeure partie des étudiants de l'enseignement supérieur n'ont aucune formation sur ces questions. C'est d'ailleurs la première mesure que cite le rapport de M. Jouzel, issu d'un groupe de travail qui a auditionné tous les acteurs – étudiants, écoles, universités.
C'est donc tout sauf un amendement qui ne mange pas de pain : bien au contraire, il changera les choses en généralisant l'enseignement de ces sujets. Il permettra d'apprendre à l'ensemble des étudiants le lien entre les grands dérèglements et l'influence de la façon d'exercer leur métier.
Enfin, je transmettrai votre boutade aux représentants de l'ARPP car ils ont souvent l'impression que je suis trop dur avec eux, et non trop laxiste. Le rapport n'indique pas que l'ARPP peut tout faire, mais si elle se décide à en faire plus pour lutter efficacement contre le « greenwashing », cela ne me choque pas. Elle ne devra évidemment pas être la seule intervenante : je crois d'abord aux équipes éducatives et aux professionnels qui interviendront. Et surtout, ce sera un grand changement par rapport avec le rien ou le quasi-rien d'aujourd'hui : une étude portant sur 50 000 étudiants vient d'être publiée aujourd'hui. Ses conclusions pourront faire basculer les certitudes de certains. On est loin d'étudier ces sujets autant qu'il le faudrait dans l'enseignement supérieur. Cet amendement vise à franchir une nouvelle étape ; j'espère qu'il sera voté à l'unanimité.