L'écologie libérale, celle des incitations et des petits pas, montre ses limites. L'urgence climatique réclame une rupture nette. Il ne peut y avoir de transition écologique rapide et populaire sans se défaire de cette emprise cognitive que les multinationales ont construite depuis des décennies.
Cet article additionnel a donc pour objet de libérer entièrement l'espace public de la manipulation cognitive de masse. Pour ce faire, il la subordonne aux motifs d'intérêt général relatifs à la protection de l'environnement et du cadre de vie. Toute publicité qualifiée de commerciale dans l'espace public est ainsi interdite. Des exceptions restent autorisées, notamment la publicité culturelle, celle liée à l'affichage municipal ou encore celle relative à des campagnes à l'initiative des services de l'État. Cet amendement vise également à interdire l'affichage de publicités commerciales dans les gares, aéroports et stations de transports publics de personnes.
Il convient de faire de l'interdiction de la publicité la règle et non l'exception. Certains pousseront des cris d'orfraie : je leur rappelle que la publicité dans l'espace public ne représente que 1,4 milliard d'euros sur les 34 milliards annuels investis, ce qui est sans commune mesure avec sa capacité à nous ronger le cerveau. Libérer nos vies de ces agressions publicitaires est essentiel. Il faut en finir avec l'écologie des touillettes et passer à quelque chose d'un peu plus sérieux !