Je suis pour le moins étonné de certaines affirmations, sans doute dénuées de tout esprit de provocation. Mme Stéphanie Kerbarh a mis en cause les décrets, or il y a peu de législatures où l'on a autant usé et abusé de la voie réglementaire ! C'est faire un bien mauvais procès que de reprocher au rapporteur, sur un sujet aussi complexe et sensible, de s'en remettre à un décret pour l'application d'une mesure.
M. Bruno Millienne a expliqué que l'on entendait tout et son contraire et qu'il y avait des lobbies dans les deux camps. Mettre au même niveau les défenseurs de la publicité et les institutions me semble défier la logique scientifique et la raison démocratique ! Le Haut Conseil pour le climat, la COP 21, les accords internationaux ont débouché, par discernement, sur une vérité partagée qui justifie divers plaidoyers. Ce sont des socles. On ne peut pas tout mettre au même niveau, il faut tout de même rétablir la hiérarchie des valeurs ! Non, monsieur Millienne, on n'entend pas tout et son contraire : il y a ce que dit le Haut Conseil pour le climat, qui est le fruit d'un processus scientifique et démocratique, et ce que prétend le lobby des SUV. Faut-il rappeler que la vente des SUV ruine à elle seule tous les efforts d'électromobilité et d'altermobilité que nous réalisons par ailleurs ? Doit-on se satisfaire de cette situation ? N'est-il pas temps de changer et de remettre un peu de raison, de science et de démocratie dans tout cela ?