Cet argument de la liberté des territoires m'agace. Nous avions obtenu la liberté de construire des lotissements, de créer des zones industrielles : c'était le fruit de la décentralisation. On s'est aperçu qu'il fallait une régulation : c'est ce qu'a fait la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, dite « loi SRU », en instaurant une planification stratégique pour économiser les sols, l'énergie et le capital naturel. Cette régulation s'est faite par le bas, avec les élus locaux, sous le regard de l'État qui a fixé des limites ; mais ce sont les élus qui font la régulation.