Pour pallier l'utilisation des produits phytosanitaires, il nous faut développer l'usage du biocontrôle, mais ce secteur connaît de véritables difficultés. La mise sur le marché des produits de biocontrôle reste, en effet, soumise à des réglementations longues et coûteuses pour nos PME. Le marché américain compte deux fois plus de molécules de biocontrôle que l'Europe, grâce notamment à une réglementation plus souple ; il importe de favoriser le développement de ces produits, tant au niveau national qu'au niveau européen. Si son utilisation connaît une croissance rapide, de 25 % par an, le biocontrôle ne pèse que 5 % à 10 % du marché français des produits phytosanitaires.
Dans le plan de relance figure une aide au renouvellement des agroéquipements visant à réduire l'usage de produits phytosanitaires, mais aussi une aide destinée aux entreprises de biocontrôle. Je ne vois pourtant pas, dans le budget, de crédits dédiés à la recherche et au développement de ces solutions. J'ai déjà interrogé le Gouvernement à de nombreuses reprises sur cette question, car j'ai, dans ma circonscription, le cas d'Immunrise Biocontrol, qui propose un traitement contre le mildiou des vignes qui serait également une solution efficace contre la propagation de champignons dans d'autres cultures. Or cette entreprise se heurte à de nombreux obstacles, comme le délai trop long pour obtenir l'autorisation de mise sur le marché.
Quelles sont les pistes envisagées pour favoriser toute solution dans ce domaine ?