Intervention de François-Michel Lambert

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

S'agissant du transport, qu'il soit aérien ou routier, de passagers ou de marchandises, nous nous posons rarement la question de son origine et de sa destination ainsi que de la manière d'agir pour faire baisser le besoin. Il s'agit pourtant du grand enjeu de demain. La France connaît une croissance démographique de près de 200 000 habitants par an (soit près d'un million au bout d'un quinquennat) et une moyenne de 3 déplacements par jour et par personne, tous modes confondus. Ainsi, environ un million de personnes supplémentaires auront été comptabilisées entre notre prise de responsabilité en 2017 et la fin de notre mandat en 2022, ainsi que 3 millions de déplacements quotidiens, sauf à adopter une stratégie d'aménagement du territoire visant à faire baisser la croissance ininterrompue du besoin de déplacements. Tout repose sur notre capacité à repenser le territoire. Le groupe Libertés et Territoires exprime l'absolue nécessité de revoir l'approche en termes d'aménagement du territoire. Aujourd'hui s'ouvre, face à la crise, la question du télétravail. Tout le monde met en exergue l'urgence de déployer le télétravail, non pas seulement pour répondre à la crise mais également pour repenser l'aménagement du territoire.

J'aborderai à présent le rapport sur l'après-mines, dont j'étais le rapporteur pour avis dans la précédente législature. Je vous remercie d'avoir souligné l'importance des différentes caisses, notamment l'ANGDM, qui est très souvent stigmatisée car présentée comme archaïque et coûteuse alors que, comme vous l'avez dit et je vous soutiens totalement en ce sens, ce pourrait être un modèle. Pourriez-vous préciser comment vous envisageriez la prise en compte du modèle de cette caisse dans le cadre de la cinquième branche de sécurité sociale ?

En ce qui concerne la fermeture des centrales à charbon, vous n'êtes pas sans savoir que l'une des quatre existantes est située sur ma circonscription, à Gardanne. J'ai noté que vous ne l'avez pas citée dans le cadre des projets à venir. Nous rencontrons de grandes difficultés à fermer le groupe charbon, face à une absence de proposition concrète et de vision. L'État n'est pas à la hauteur de l'enjeu, en essayant de reproduire ce qui a réussi dans d'autres territoires, à Fessenheim ou à Saint-Avold, alors que le territoire est totalement différent, très urbain, à dix minutes du centre-ville d'Aix-en-Provence et à vingt minutes du centre-ville de Marseille, c'est-à-dire dans une conurbation de plus d'un million d'habitants. Nous ne devons pas apporter la même réponse que dans d'autres territoires, ce qui constitue la grande difficulté.

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