Vous avez tous en mémoire ce week-end du 2 octobre dernier, où la tempête Alex a violemment frappé le département des Alpes-Maritimes. Le bilan humain est très lourd, le coût financier dépasse déjà le milliard d'euros et de nombreux foyers sont toujours sinistrés. Comme le précisait encore récemment un rapport de l'ONU, ces phénomènes aux conséquences dévastatrices se produiront plus fréquemment en raison du changement climatique.
Météo-France est un opérateur de l'État extrêmement précieux pour modéliser et évaluer avec précision la force et la fréquence de tels évènements. Nous avons donc plus que jamais besoin de lui. Or, que fait l'État face à une telle urgence ? Il supprime des postes : 323 équivalents temps plein (ETP) en moins entre 2017 et 2020, et encore 95 ETP en passe d'être supprimés en 2021. Certes, le budget de Météo-France augmente cette année mais les chiffres sont trompeurs : 18 millions d'euros sont accordés à la recherche spatiale, tandis que l'expertise géographique et météorologique perd 4,7 millions d'euros. Il est impossible de justifier l'affaiblissement d'un tel opérateur.