Intervention de Julien Aubert

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, rapporteur :

Sur l'éolien offshore, vous avez raison de souligner qu'une usine va être implantée en France. Attention toutefois quand vous parlez de souveraineté : en 2018, l'éolien représentait 700 millions d'euros de déficit de la balance commerciale et 60 % de la valeur ajoutée des éoliennes étaient produits à l'étranger. En matière de souveraineté, il y a d'autres industries, commençant par la lettre « N » où, à mon avis, la valeur ajoutée est un peu plus française. Je ne suis donc pas tout à fait d'accord sur la question de la souveraineté.

Je ne suis pas contre l'idée de majorité qualifiée pour la prise de décision, si un accord est possible ; peut-être, en effet, que le veto des maires est une mesure trop forte. L'important, c'est que les élus locaux aient le sentiment de pouvoir décider, en cas d'opposition locale, de refuser le projet. À moins d'implanter les éoliennes à une distance suffisante pour qu'il n'y ait pas d'opposition locale, sans tomber dans l'hystérie ou la caricature. Encore une fois, la limite de 1 500 mètres est proche de ce qui se pratique dans d'autres pays et répond aux recommandations des autorités de santé.

Je remercie le groupe Agir ensemble pour ses compliments qui m'ont fait plaisir après deux ou trois interventions moins laudatrices.

Vous avez raison, monsieur Colombani, nous devrions exclure les ZNI, parce qu'elles correspondent à un autre écosystème et une autre manière de voir les choses. Il faudra peut-être préciser, par voie d'amendements, que le dispositif s'applique hors ZNI. Vous avez également évoqué l'intercommunalité : c'est un vrai sujet. J'ai choisi, pour ma part, d'axer mes propositions sur le maire, parce qu'il est élu par la population et responsable, alors que les intercommunalités s'éloignent parfois du citoyen, selon leur taille ou les combinaisons qui peuvent exister. C'est pourquoi j'ai proposé d'accorder aux maires cette possibilité de veto, mais nous pourrons en débattre.

S'agissant des effets sur les animaux, évoqués par M. Bricout, je m'étonne qu'on ait pu développer pendant vingt ans une énergie sans saisir l'OPECST et chercher à en connaître l'impact sanitaire !

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