J'ai fait partie de la commission d'enquête présidée par M. Julien Aubert, et je peux partager certaines de ses idées sur la nécessité d'un développement planifié de l'ensemble des énergies non renouvelables – pas uniquement l'éolien – pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. S'agissant de la santé, en revanche, nous avons constaté qu'aucune étude probante n'indique un effet défavorable sur la santé. Certes, on peut invoquer le principe de précaution, mais nous n'avons pas d'éléments.
J'ai été perturbé par les propos selon lesquels les éoliennes ne serviraient pas l'écologie. Mettons-nous d'accord sur ce que nous entendons par écologie. Sur le sujet des gaz à effet de serre, la comparaison avec l'énergie nucléaire est valide, mais l'écologie comprend aussi les dettes environnementales à long terme. Or le nucléaire développe une dette environnementale à long terme qu'il nous faut prendre en compte.
Il faut considérer l'acceptabilité sociale du tarif. Les EnR, en raison de la baisse de leur coût de production au fil des années, vont contribuer à l'acceptabilité du tarif, alors que l'électricité nucléaire soulève de grandes interrogations, du fait notamment du coût du grand carénage. Avec l'EPR de Flamanville, le coût complet dépasse 80 euros le mégawattheure.