Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Vous avez certainement raison pour les sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO que vous connaissez.

Dans le département d'Eure-et-Loir, où se trouve ma circonscription, la cathédrale de Chartres est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO pour elle-même et pour ses cônes de vue. En 2004, 2006 et 2010, l'UNESCO a alerté l'État et la ville de Chartres, en indiquant qu'elle retirerait le site du classement si des éoliennes continuaient d'être installées dans les cônes de vue de la cathédrale. À l'heure actuelle, six parcs éoliens sont déployés dans ces zones. L'État s'est saisi du sujet : une directive paysagère est en cours de discussion, qui devra faire l'objet d'une approbation par décret en Conseil d'État. Elle sera la première directive paysagère de France.

Mon amendement vise non pas uniquement Chartres, mais tous les territoires qui nécessitent une démarche de protection spécifique et encadrée par l'État, afin de reprendre la main. À terme, après l'exploitation des six parcs éoliens dans les cônes de vue, l'idée est de pouvoir en interdire le renouvellement, conformément à la demande de l'UNESCO.

Vous dites que nous cherchons à entraver le « repowering ». Ce n'est pas le cas. La procédure de permis de construire est très légère. Elle ne dure que deux mois, ce qui ne gêne pas le renouvellement. Par ailleurs, elle a des coûts négligeables pour les promoteurs éoliens, tout en permettant à l'État de reprendre la main là où cela est nécessaire. C'est important, je vous l'assure.

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