Je vous remercie de soulever le problème. Peut-être faut-il l'appeler autrement, et remettre des éléments dans ces ZDE. Aujourd'hui la maille de planification est régionale. C'est pourquoi elle est éloignée des territoires. Je ne connais pas un maire de commune rurale qui se soit emparé du SRADDET avec intérêt, à moins qu'il ne soit lui-même élu régional.
Avec M. Charles de Courson, nous défendions l'idée que les ZDE soient initiées par les élus locaux au niveau de la communauté de communes ou de la commune, avec les citoyens. Ce n'est pas au niveau régional qu'il faut agir car il est trop loin du terrain.
Nous avons du mal à nous faire comprendre. Aujourd'hui, aucun outil juridique ne permet d'empêcher une décision. Parfois, la concertation se passe bien car certains promoteurs sont respectueux des élus locaux. Mais ce n'est pas le cas de tous. C'est pourquoi nous avons tous ces débats. En Eure-et-Loir, des parcs éoliens sont encore en discussion dans les cônes de vue de la cathédrale alors que l'enquête publique pour la directive paysagère vient de s'achever et que celle-ci pourrait être adoptée dans trois mois. Ces démarches sont insupportables alors que nous travaillons sur ce dossier depuis trois ans et demi. Le travail en amont de la directive paysagère est colossal. Or les promoteurs de l'éolien ne respectent même pas ce cadre. Il nous faut donc des bases juridiques.