Intervention de Julien Aubert

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, rapporteur :

Vous avez raison sur ce point. Si l'amendement n'est pas modifié d'ici la séance publique, je proposerai un nouvel amendement en ce sens.

Monsieur Perea, vous auriez raison si nous étions dans une démarche du type de celles des années 1960. Aujourd'hui, on fixe des objectifs de plans quinquennaux, on se fait plaisir : 60 % par-ci, 50 % par-là… il n'y a pas de limite ni naturelle, ni industrielle, ni démocratique. Tout cela retombe en pluie fine, dans une forme de désorganisation nationale où une multitude d'opérateurs, de statuts différents, vont ensuite démarcher. À la fin, on espère que le pourcentage global sera à la hauteur des attentes. Évidemment, on en est régulièrement réduit à se dire que ce n'était pas ce que l'on avait prévu.

Le jacobin que je suis n'aurait aucun problème à dire que l'on bascule dans un système où l'État pilote tout, passe des appels d'offres et définit des zones d'intérêt national pour les éoliennes – si tant est que l'on soit d'accord sur le fait que cela soit utile dans le mix énergétique. Cela aurait le mérite de la cohérence.

Là, vous avez l'inconvénient des deux méthodes. Vous dites que ce doit être une énergie locale et qu'il faut que les territoires s'en emparent. Mais à quoi servent des schémas non prescriptifs qui consomment un temps hallucinant de fonctionnaire avec une concertation qui s'étale sur des semaines entières pour que chacun donne son avis si, une fois que vous avez un beau document sur papier glacé, personne ne le respecte et si celui qui en est le pilote n'a même pas la possibilité d'appuyer sur le bouton pour fermer la porte du Boeing ?

Aujourd'hui, vous avez une incohérence profonde. À partir du moment où l'on décide d'aller vers le local, on doit donner pouvoir à une autorité. Depuis le début de la réflexion, vous êtes d'accord sur un très grand nombre de diagnostics. Dans le même temps, vous avez voté systématiquement contre tout ce qui permettait d'approcher une amélioration, sans proposer d'autre solution. Proposez-nous des amendements d'ici à la séance publique : soutenez le conseil départemental, plutôt que le conseil régional, par exemple. Là, nous aurons une base de discussion.

Nous ne pouvons pas rester dans une situation où nous convergeons grosso modo sur le fait qu'il y a des problèmes, mais où nous nous interdisons tout outil qui permettrait d'approcher une solution, au motif que cela a déjà été soit voté, soit abrogé, ou que cela ne semble pas efficace en théorie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.