Il faut, en effet, changer de philosophie. Si les énergies renouvelables sont compétitives, comme l'a rappelé tout à l'heure M. Thiébaut, alors il n'y a pas lieu de les subventionner. Ce n'est pas seulement une question de principe : on ne peut pas à la fois soutenir les nouvelles technologies et refuser d'augmenter la fiscalité écologique.
Aujourd'hui, 90 % des sommes consacrées au déploiement des énergies renouvelables sont captées par le solaire et l'éolien. Si nous ne trouvons pas le moyen de limiter cette part, nous n'aurons d'autre solution, pour financer les technologies de demain, que l'endettement ou la hausse de l'impôt.
Sans doute faut-il substituer aux aides directes une intervention beaucoup plus en amont, où l'État définirait les ZDE et se porterait garant des démarches préliminaires, notamment sur les études. Un consensus transpartisan s'est dégagé sur cette question au sein de la commission d'enquête, même si l'opposition souhaiterait qu'il soit d'abord mis fin à la manne, tandis que la majorité plaide pour que l'on commence par mettre en place les dispositifs en amont. Que des opérateurs qui se prévalent de leur compétitivité continuent de demander des subventions nous interpelle tous.