Je voudrais revenir sur plusieurs enjeux que la SNCF devra continuer à affronter dans les années à venir. Je dirai un mot, tout d'abord, de l'effet de la crise sanitaire sur le groupe SNCF. Comptez-vous sur une nouvelle aide de l'État ? Vous avez établi un calendrier de retour à l'équilibre en 2022 pour le groupe et en 2024 pour SNCF Réseau, mais ces objectifs ne sont plus tenables. Quelles sont vos nouvelles échéances ? Vous avez aussi évoqué les nouvelles manières de travailler consécutives au confinement, notamment le télétravail, qui se traduisent par une baisse de la clientèle et une diminution des revenus. Craignez-vous un détournement durable de la clientèle professionnelle ? Si tel est le cas, comment comptez-vous vous y adapter ?
Quelles sont les perspectives en ce qui concerne l'ouverture à la concurrence ? Il a été indiqué récemment que vous êtes la seule entreprise à avoir répondu à l'appel d'offres lancé sur les trains Intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux. Quelles conclusions en tirez-vous ?
S'agissant du fret ferroviaire, le Gouvernement s'est engagé à doubler sa part d'ici à 2030 par la fiabilisation du réseau, la réduction du prix des péages et le soutien au wagon isolé – des mesures qui vont dans le bon sens. Peut-on croire enfin à une réelle accélération du fret ferroviaire en France ? Le concours au lotissement attend le feu vert de la Commission européenne. Où en est-on ?
J'évoquerai un dernier sujet, qui me tient particulièrement à cœur, et sur lequel je vous avais interrogé il y a un an : l'accessibilité des gares. En effet, il faut être attentif à tous les usagers. Aujourd'hui, on le sait, la loi de 2005 n'est toujours pas appliquée dans de nombreuses gares qui ne sont pas accessibles à tous. Je vous repose la question : quelles sont vos ambitions en la matière ? Quelles actions comptez-vous engager pour rendre les gares accessibles le plus rapidement possible ?