Je reviens sur la question de l'hydrogène, en ma qualité de coprésident du groupe d'études qui est consacré à ce vecteur d'énergie à l'Assemblée nationale. Quelle est la répartition des rôles entre l'État, la SNCF et la région ? L'État a engagé 7 milliards d'euros – quasiment 10, si l'on compte le transport aérien – mais plusieurs régions bloquent et ne vont manifestement pas s'engager dans cette voie. À mes yeux, le train à batteries que vous avez évoqué est une hérésie : il n'y a pas de comparaison possible entre un train utilisant une batterie d'une ou deux tonnes pour parcourir 80 kilomètres et un train qui, à l'aide de l'alimentation à l'hydrogène, pourra rouler sur 500 kilomètres avec un temps de recharge nettement réduit. Qui est décisionnaire ? Pourquoi la SNCF ne pourrait-elle mettre en service un ou deux trains à hydrogène dans chaque région ? Les Allemands en ont déjà quatorze et en ont commandé quarante. Nous allons encore être à la traîne, avec une douzaine de rames.