Le sujet est aujourd'hui de trouver des solutions pour chaque typologie d'utilisation, ce qui implique de financer la recherche. Nous nous rendons compte qu'en fonction des cultures et des pratiques culturales, l'arrêt du glyphosate peut s'envisager avec plus ou moins de difficultés.
Dans le Calvados, ce sont surtout les céréaliers qui sont concernés par l'utilisation de cet herbicide. La région Normandie a engagé en 2019 un programme dénommé « contrat de transition Normandie glyphosate 2021 ». 39 exploitations agricoles normandes se sont engagées dans ce dispositif où la région les accompagne à hauteur de 80 euros par hectare et par an. Ce qui ressort de cette expérimentation est la dépendance aux conditions météorologiques. Si la première interculture connaît un temps relativement sec, les adventices ne se développeront pas beaucoup et pourront donc être détruites par du déchaumage. Si cette période est pluvieuse, les adventices se développent énormément et il faut alors labourer avant la culture suivante. Ce sont des exploitants en agriculture de conservation, c'est-à-dire sans labour, qui devront se remettre à labourer pour se passer du glyphosate. Ce sujet me pose question par rapport au bilan carbone de cette opération. Il n'est jamais abordé mais je pense qu'il participe globalement à l'impact environnemental des cultures.