Intervention de Gabriel Serville

Réunion du jeudi 21 janvier 2021 à 11h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Celui qui veut se rendre à Paris au départ de Narva, à la frontière de l'Estonie et la Russie, peut embarquer dans un avion ou prendre sa voiture pour parcourir les 2 700 km et traverser sans problème cinq pays sans qu'aucun test ne lui soit demandé, prenant ainsi le risque de faire circuler plusieurs variantes de la covid-19.

En revanche, si je souhaite me rendre de Saint-Georges de l'Oyapock à Régina, deux communes limitrophes de Guyane, je dois justifier de motifs impérieux. Si, pour des raisons de santé, familiales ou professionnelles, ou pour mes études, je dois faire le trajet entre Cayenne et Paris, en plus du motif impérieux et des justificatifs, je serai soumis à un test PCR avant le départ, à une septaine à l'arrivée, à un nouveau test PCR puis à un autre avant de rentrer chez moi. Il sera ensuite suivi d'une nouvelle septaine, puis d'un quatrième test PCR, pour la route !

Comme la majorité des Guyanais, je suis perplexe face à l'incapacité à mieux contrôler les flux intracommunautaires – et avec eux les risques de propagation de l'épidémie – quand le Gouvernement n'éprouve aucune difficulté à sévèrement restreindre la liberté de circulation des Guyanais, allant jusqu'à les assigner à résidence. Certains pays – comme l'Espagne – n'hésitent pas à exiger un test PCR de la part des personnes en provenance de la France.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.