En novembre dernier, la stratégie nationale pour le développement du biocontrôle a été publiée. Elle s'inscrit pleinement dans les objectifs de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques fixés par le Gouvernement et, désormais, par la Commission européenne. L'objectif est de réduire de 50 % l'utilisation des produits phytosanitaires.
La Commission européenne souhaite faciliter le recours à des produits à base de substances actives d'origine biologique, présentant un impact limité sur l'environnement et la santé.
Je me félicite de ces engagements, mais des améliorations peuvent encore être faites. Il faut davantage accompagner les entreprises et la recherche dans le développement de ces solutions et leur industrialisation. Il faut aussi faciliter leur autorisation, notamment en apportant un soutien technique et financier aux porteurs de projets. Surtout, les délais pour l'obtention de l'autorisation de mise sur le marché sont encore beaucoup trop longs : huit ans en moyenne. Aujourd'hui, seules les grosses entreprises comme Bayer-Monsanto sont capables de tenir, mais elles n'ont malheureusement pas l'ambition de développer des produits non chimiques.
Quelles mesures comptez-vous mettre en œuvre pour favoriser le développement de ces solutions et promouvoir le biocontrôle au niveau européen ?