Au-delà de ses conséquences désastreuses, la crise sanitaire a permis de fixer l'attention sur certains sujets. Parmi eux figurent le dérèglement climatique et l'engagement dans le développement durable.
Au niveau européen, le Pacte vert marque cet engagement. En France et en Allemagne, il se traduit par des plans de relance qui consacrent plusieurs milliards d'euros à l'écologie.
Je centrerai mon propos sur la question de l'hydrogène. Nous savons qu'il existe deux types d'hydrogène, en fonction de la ressource énergétique mobilisée. Il en résulte que l'hydrogène dit « vert » n'est pas nécessairement décarboné.
Dans la mesure où le bouquet énergétique français privilégie fortement le nucléaire, la capacité de la France à produire un hydrogène vert demeure une perspective lointaine. Cette situation explique la volonté de miser sur la notion de décarbonation.
Au contraire, la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique allemand justifie une volonté d'insister, outre-Rhin, sur le caractère véritablement écologique de l'hydrogène.
Une divergence de vues entre la France et l'Allemagne prévaut donc sur la question de l'hydrogène. Elle se manifeste au plan européen, où les débats concernent la qualification même de la ressource.
L'objectif consiste à développer une technique réellement verte, ne dépendant pas du nucléaire. J'aimerais savoir comment s'organise le développement de l'hydrogène vert en Allemagne.