Madame la secrétaire d'État, je suis ravie de parler de biodiversité, quand on n'a parlé que de climat dans la commission spéciale. Je vous remercie pour votre panorama des actions de la France. Vous l'avez rappelé, c'est la France qui présidera l'Union européenne à partir du mois de janvier 2022. La question de la finance durable sera un chapitre important de sa présidence. La directive sur la publication d'informations extra-financières (NFRD) doit ainsi être révisée. Comment rattraper le retard pris par la biodiversité par rapport au climat sur les questions financières ?
La Caisse des dépôts a développé toute une méthodologie pour mesurer l'empreinte biodiversité des entreprises, grâce au Global Biodiversity Score (GBS). Cette méthodologie est au point et des entreprises s'engagent. Mais, au moment où l'on fait preuve de beaucoup d'exigences sur le bilan des émissions de gaz à effet de serre, j'ai l'impression que l'on est un peu en retard pour ce qui est de la mesure de l'empreinte biodiversité. Avez-vous pour intention d'en favoriser le développement dans la performance extra-financière des entreprises, afin de soutenir des projets qui ont un impact positif sur les territoires ?
Par ailleurs, il est très important de donner aux investisseurs des indicateurs de mesure de l'impact des activités économiques sur la biodiversité pour qu'ils puissent faire des choix plus vertueux. Ce combat fait-il également partie de votre feuille de route ainsi que de celle de Mme Olivia Grégoire ?
Enfin, le projet de loi « climat et résilience » fixe des objectifs très ambitieux pour les acteurs économiques et les collectivités. Maintenant que nous avons des méthodes de mesure, ne pourrait-on pas développer un marché « biodiversité » à l'image du marché carbone, pour doper l'offre de produits en faveur de la biodiversité ?