Intervention de Guy Bricout

Réunion du mardi 23 mars 2021 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

Le récent bilan de la liste rouge des espèces menacées en France, dressée par l'UICN, l'OFB et le Muséum national d'histoire naturelle est sans appel : 17,6 % des espèces de faune et de flore sont menacées en France, et la situation s'est dégradée lors des treize dernières années, lourdement pour certaines espèces. L'ONG Global Canopy estime que les apports financiers mondiaux en faveur de la préservation de la biodiversité s'élèvent à 124 milliards de dollars par an, alors qu'il en faudrait six fois plus. L'OCDE, pour sa part, a rappelé que chaque année les investisseurs attribuaient 500 milliards de dollars à des projets détruisant la biodiversité. Comment percevez-vous les choses, Madame la secrétaire d'État ? Comment faire en sorte que les apports financiers mondiaux deviennent, d'une part, plus traçables et, d'autre part, plus conséquents en faveur de la biodiversité ? Comment mieux sensibiliser à l'échelle mondiale les grands acteurs de la finance ?

Citons, par ailleurs, un exemple assez flagrant du manque de cohérence qui freine notre efficacité : les forêts sont totalement absentes du projet de loi « climat et résilience ». Quid de la sensibilisation et, partant, de l'éducation à la biodiversité dès le plus jeune âge ? Vous penchez-vous sur cette question ? Avez-vous des pistes d'évolution ?

La quinzième réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique doit se tenir en octobre à Kunming, en Chine. Quel message la France compte-t-elle porter à cette occasion ?

Au sein de nos territoires, nombre d'associations font un travail formidable de prévention et de sensibilisation au service de la biodiversité. Elles ont énormément souffert de la crise. Votre ministère a-t-il prévu des soutiens particuliers ? Comment allez-vous travailler avec les collectivités locales pour les impliquer au mieux dans les nouvelles stratégies ?

Enfin, quid des aires marines protégées ? Des spécialistes s'interrogent sur les choix faits en métropole, alors que les enjeux sont également très importants dans l'Atlantique ou en Méditerranée. Que leur répondez-vous ?

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