Vous dirigez l'IRSN depuis 2016 avec une exigence de responsabilité, d'excellence et une haute idée du service public. Durant cette crise sanitaire, l'institut est resté opérationnel, vos équipes faisant preuve d'une rigueur constante. À titre personnel, j'ai apprécié votre disponibilité lorsque je vous ai interrogé sur l'exposition au radon et le recyclage des masques de protection.
Engagé dans une politique de développement durable, l'IRSN a développé une politique d'ouverture et de transparence au service du grand public – son site internet est d'une grande qualité. L'activité de recherche de l'IRSN est axée sur le développement des connaissances et fondée sur la complémentarité entre expérimentation et stimulation. L'excellence de l'IRSN est reconnue au niveau mondial, comme en témoigne sa participation à plusieurs programmes internationaux ou européens, tels que NUGENIA (Nuclear Generation II & III Alliance), CONCERT (European Joint Programme for the Integration of Radiation Protection Research), EURAD (EURopean joint programming on RAdioactive waste management and Disposal), H2020 EURATOM ou le réseau ETSON.
Votre contribution sera essentielle sur des sujets tels que l'anomalie de l'acier des fonds primaires des générateurs de vapeur, la mise en service de l'EPR, la prolongation de réacteurs au-delà de 40 ans, le démantèlement de Fessenheim, le traitement des déchets nucléaires, le projet Cigéo. Vous avez récemment alerté les autorités sur le risque de saturation des piscines de l'usine de la Hague.
Dans un contexte sociétal, industriel et environnemental en profonde mutation, l'IRSN apporte son appui technique aux autorités de sûreté et de sécurité nucléaires, ainsi qu'à diverses directions ministérielles. Le COP lui assigne aussi une mission d'accompagnement de l'État dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l'énergie, de la santé et de l'environnement. Comment l'IRSN envisage-t-il sa contribution au quatrième plan national santé environnement (PNSE4) ?