Cette proposition de loi manque de nuances : elle rejette le principe même de la publicité en oubliant que celle-ci peut avoir des effets intéressants, notamment pour préserver le pouvoir d'achat des consommateurs. Son auteure reconnaît toutefois implicitement les effets bénéfiques de la publicité : évoquer des « impacts négatifs » sous-entend qu'il existe aussi des impacts positifs. Le fait de pouvoir comparer les produits et les prix permet au consommateur de faire un achat éclairé. Sans la publicité, cette comparaison n'est plus possible : le consommateur achètera au hasard, selon ce qu'il croise, de façon moins rationnelle.
Cela étant, nous partageons l'idée que la publicité doit être encadrée. Elle l'est d'ailleurs déjà : vous avez cité la loi Évin relative à la lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme. Des dispositions sur la publicité pour les énergies fossiles sont par ailleurs en débat dans l'hémicycle.
Une des lacunes de la proposition de loi est de méconnaître le rôle prépondérant des maires et des élus locaux dans la réglementation de la publicité. C'est à eux qu'il faut faire confiance et donner des outils renforcés pour encadrer les dérives qu'ils peuvent constater sur le terrain.
Le groupe Les Républicains n'approuvera pas la proposition de loi, si elle reste en l'état.