Monsieur le ministre, je vous remercie de votre présence au sein de notre commission.
Cette nouvelle PAC a été élaborée dans le contexte de lutte contre le dérèglement climatique et de constitution du Green Deal. Le secteur agricole s'est toujours adapté aux mutations de la société. Aujourd'hui, nous faisons face à une équation complexe incluant de nombreux aspects : la protection de l'environnement ; la revitalisation des zones rurales ; la souveraineté alimentaire ; la compétitivité et, évidemment, la juste rémunération des producteurs. Pour résoudre cette équation, vous et nous avons déjà agi.
Il nous faut toutefois persévérer car le défi est permanent. Dans son dernier rapport, le Haut Conseil pour le climat (HCC) a publié un tableau présentant les lacunes de chaque grande politique publique, notamment au regard des objectifs fixés par la stratégie nationale bas-carbone (SNBC). En ce qui concerne l'agriculture, et plus précisément les émissions directes et indirectes de protoxyde d'azote et de méthane, le HCC estime que la tendance actuelle est éloignée de l'orientation de la SNBC et qu'il existe des risques importants d'en dévier significativement.
Pour réduire ces émissions, on peut s'appuyer sur l'agroécologie, mais également sur l'agriculture de précision, qui permet de créer des systèmes d'aide à la décision tout en préservant les ressources naturelles et énergétiques. De manière peut-être idéalisée, on peut supposer que ce système permettrait d'agir plus efficacement pour l'environnement tout en améliorant la compétitivité.
D'après les arbitrages que vous avez rendus, l'investissement dans l'agriculture de demain fait partie intégrante des sept principaux objectifs. Quelle place sera accordée à l'agriculture de précision dans le PSN, en termes d'investissements, de numérique, de recherche et de nouvelles technologies ? Quelle part peut prendre cette agriculture de précision à la lutte contre le dérèglement climatique ?