( LaREM). Je me félicite de l'augmentation des crédits du programme 203 car ces fonds sont destinés à la rénovation de lignes ferroviaires et de routes, au financement de pistes cyclables, avec les collectivités locales, à l'entretien de fleuves souvent délaissés par le passé et à bien d'autres mesures afin de mieux préserver l'environnement et d'améliorer le cadre de vie de nos concitoyens. Nous sommes ainsi fidèles aux objectifs que nous poursuivons depuis le début de la législature et nous sommes donc nombreux à avoir hâte d'adopter ces crédits.
Puisque l'heure est au bilan, permettez-moi de revenir sur le transport routier de marchandises, car si l'objectif de doublement de la part modale du fret ferroviaire est plus que louable, il n'en reste pas moins qu'une majorité de nos marchandises continuera à passer par la route. Verdir le parc est donc une nécessité. Pour ce faire, il nous faut une offre de véhicules – les marques y travaillent –, mais aussi que nos transporteurs aient la capacité d'investir et de les acheter. Or ils sont bien souvent confrontés à une concurrence déséquilibrée qui tire les prix vers le bas.
Si nous voulons verdir ce mode de transport, il faut augmenter les revenus de ces sociétés, ce qui aura également pour effet de redonner de l'attractivité au métier alors que nous manquons cruellement de chauffeurs.
Notre assemblée a voté à la quasi-unanimité la proposition de résolution européenne que j'ai présentée sur ce thème. Le projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans le domaine des transports, de l'environnement, de l'économie et des finances (DDADUE) a récemment inscrit certaines de ces dispositions dans le droit français, mais beaucoup reste à faire, notamment afin d'éviter un report modal vers les véhicules utilitaires légers qui semble toujours trop peu encadré par le droit européen. À quand le tachymètre sur ce type de véhicule lorsqu'il fait du transport pour compte d'autrui ?
Je sais l'engagement du Gouvernement sur ce sujet. Pouvez-vous nous rappeler les avancées déjà acquises, mais aussi celles à venir, notamment dans le contexte de la présidence française de l'Union européenne ?
Enfin, l'Agence de l'innovation pour les transports est nécessaire pour coordonner les acteurs de l'écosystème de l'innovation dans les transports, mais quid de sa gouvernance ?