Intervention de Bruno Millienne

Réunion du mercredi 6 octobre 2021 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Je salue l'exceptionnelle ambition de ce PLF en matière de transition écologique : doté de 50 milliards d'euros hors plan de relance, ce poste budgétaire augmente de 3 % par rapport à 2021. Au total, sa progression aura été de 20 % depuis le début du quinquennat. Le secteur des transports n'est pas en reste puisqu'il voit, lui aussi, son budget augmenter de 3 % cette année pour atteindre environ 8 milliards d'euros.

Parmi les priorités particulièrement soutenues, on relèvera notamment le développement du fret ferroviaire. La France avait pris beaucoup de retard dans ce secteur et je me félicite de la volonté de notre majorité de commencer à le rattraper, même si ce n'est pas chose simple !

Cela passe par la reconduction pour 2022 de l'enveloppe complémentaire de 170 millions d'euros inscrite en 2021 pour soutenir l'exploitation des services de fret ferroviaire de transport combiné. Au total, l'État apporte à ce secteur un soutien six fois supérieur à ce qu'il était en 2015. En matière d'investissement, 1 milliard d'euros est mobilisé entre l'État, les collectivités et l'Europe pour financer de nouveaux projets. Ce ne sont pas que des mots, ce sont des actes concrets, la reprise de l'exploitation de la ligne Perpignan-Rungis en est un symbole.

Cela passe aussi par le déploiement de la stratégie de développement du fret ferroviaire présentée en septembre, à laquelle a fortement contribué le Conseil d'orientation des infrastructures. À ce titre, et en tant que membre du COI, je veux particulièrement remercier le ministre de son écoute attentive de nos préoccupations.

J'aimerais aussi revenir sur la question complexe du transport routier. Particulièrement compliquée dans ce secteur, la transition écologique nécessiterait un accompagnement soutenu de l'État, notamment à destination des plus petits acteurs, qui signalent que nous ne pouvons nous passer d'aucune énergie disponible susceptible de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, que ce soit le biogaz, le B100, l'électricité ou l'hydrogène. Nous avons d'ailleurs adopté dans la loi « Climat et résilience » des dispositions qui nous permettront d'y voir un peu plus clair sur les modalités du soutien que l'État pourrait apporter au secteur après la présidence française de l'Union européenne, en 2022. Dans l'attente, je me réjouis du nouveau programme d'engagements volontaires pour l'environnement, adopté en 2021.

Nous pourrions évoquer bien d'autres sujets en faveur desquels notre majorité s'attache à accompagner la transition, qu'il s'agisse du développement du vélo, du covoiturage ou des transports en commun. Une telle ambition en matière de lutte contre le changement climatique est inédite dans les transports comme dans les autres domaines, c'est un fait, non une opinion. Gardons cela humblement en tête et continuons le travail !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.