Ces deux sujets ne sont pas tout à fait disjoints. Je salue M. Jean-Marc Zulesi, qui est l'un des très grands acteurs de France Mobilités.
France Mobilités part vraiment des besoins du territoire dans une logique ascendante, qui remonte, assemble et crée les bonnes synergies pour les projets d'innovation. Pour sa part, l'Agence de l'innovation pour les transports a vocation à faire mieux communiquer les différents secteurs entre eux ; ils ont parfois beaucoup à faire ensemble alors qu'ils se connaissent peu. Ainsi, les industries – l'écosystème des transports compte de gros industriels – doivent davantage parler aux exploitants. L'AIT doit donc renforcer la dynamique de partenariat.
Elle doit aussi, parfois, accélérer des projets. Si je prends l'exemple du train léger, un certain nombre de constructeurs n'ont pas perçu le train léger comme étant une opportunité évidente et immédiate. Or ce train correspond à des besoins de territoire, à des marchés centre-européens, et apparaît, à nos yeux, comme totalement pertinent en termes d'efficience de la dépense publique.
Cette agence sert donc à la fois à mieux agréger l'information, à mieux comprendre ce que font nos voisins, parfois nos adversaires, sur un certain nombre de sujets, dans une période où les transformations technologiques sont extrêmement rapides. Elle sert à créer des synergies entre les différents acteurs. Elle sert à accélérer des projets : la capacité à réaliser des projets rapidement est un élément clé dans nos économies. Elle sert à faire le relais avec d'autres initiatives, qu'il s'agisse de celles des collectivités, de France Mobilités ou d'autres ministères. Elle met très largement en actes des plans d'investissement d'avenir (PIA), notamment sur la décarbonation et la digitalisation des transports – en plus des sept objets d'innovation dirigée que l'agence anime.