Intervention de Frédérique Tuffnell

Réunion du jeudi 7 octobre 2021 à 10h10
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Tuffnell :

Depuis vingt ans, les engagements financiers de l'État ont augmenté d'environ 4 % par an. L'effort s'est amplifié depuis 2020 au titre de la transition écologique, avec une hausse annuelle de ce budget de 4 milliards d'euros entre 2017 et 2022 et un plan de relance de plus de 30 milliards d'euros. À cela s'ajoute l'accompagnement des ménages par des dispositifs tels que MaPrimeRénov' et le chèque énergie, dont le montant vient d'être augmenté. Certes, les objectifs fixés n'ont pas tous été atteints, et le nécessaire engagement du pays a été puissamment rappelé lors du congrès de l'UICN de Marseille. Le lien entre climat et biodiversité est maintenant une évidence à prendre absolument en compte dans les politiques, sous peine d'inefficacité. Le travail en faveur de l'intégrité des écosystèmes et l'accroissement des aires protégées sont la clé de la résilience, ce qui explique la préparation de la stratégie nationale pour la biodiversité, dont le budget va augmenter de 15 millions d'euros. En dépit de l'insuffisance des contreparties écologiques et sociales demandées aux entreprises bénéficiaires du plan de relance et du maintien de mesures fiscales néfastes pour l'environnement, je souligne que la France est le seul pays qui se dote d'un budget vert.

La responsabilité de la France pour l'avenir commun doit s'exprimer sur la scène internationale ; c'est le cas, vous nous l'avez rappelé. La France a porté à l'international une coalition visant à protéger 30 % des espaces terrestres et marins d'ici 2030 et à financer la Grande muraille verte contre la désertification du Sahel avec 11,8 milliards d'euros pour 2021-2025.

Pour ce qui est de nos engagements européens, le récent vote de la loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans les domaines des transports, de l'environnement, de l'économie et des finances nous a permis d'être à jour dans la transposition de textes européens, et la perspective de la présidence française de l'Union nous place en situation de peser efficacement. Je pense en particulier à la directive sur le devoir de vigilance et la responsabilité des entreprises multinationales en matière d'environnement et de respect des droits humains que nous appelons de nos vœux ; dans ce chantier, la France a démontré son rôle pionnier avec la loi de 2017, référence mondiale.

Enfin la France, nation polaire, a accompagné utilement l'Union européenne dans les négociations en cours dans le cadre de la Convention pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique et qui visent à convaincre la Russie et la Chine de la nécessité de classer deux nouvelles aires marines protégées en Antarctique oriental et en mer de Weddell. Aucun bilan ne peut nous satisfaire pleinement étant donné l'ampleur de la crise écologique, mais nous ne rougirons pas du budget qui nous est présenté.

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