Les crédits de la mission « Cohésion des territoires » concernent ce qui est l'un des principaux enjeux pour le quotidien de nos concitoyens : le logement, l'accès au logement, la qualité du logement ainsi que sa sobriété écologique et économique. Si les crédits que vous présentez, madame la ministre, peuvent apparaître en hausse, il ne s'agit en réalité que d'une hausse en trompe-l'œil, qui peine à rattraper le désinvestissement des premières années du quinquennat 2017-2022 en cette matière. En valeur absolue et hors inflation, le projet de budget pour 2022 n'atteint pas le niveau des crédits de 2017.
D'ailleurs, le Gouvernement reconnaît lui-même ses faiblesses et ses lacunes puisque le plan de relance a dû être abondé de 1,5 milliard d'euros dédiés à la rénovation thermique des bâtiments. On peut regretter qu'il ait fallu attendre la crise de la covid-19 pour que le Gouvernement prenne conscience de l'enjeu que représente la sobriété thermique de l'habitat.
Le rythme de production des logements neufs, quant à lui, n'est pas à la hauteur des objectifs annoncés en début de mandat. La restriction du dispositif « Pinel » a constitué un handicap évident en la matière. Le dispositif existant des zones franches urbaines (ZFU) pourrait être d'un grand secours dans certains quartiers, afin de faire revenir une activité économique là où elle s'est progressivement évaporée pour ne laisser sur place que des demandeurs d'emploi, sans offre d'emploi à pourvoir localement. Dans ma circonscription, le quartier de Hauteville à Lisieux, actuellement en rénovation urbaine et que vous avez récemment visité, madame la ministre, pourrait tirer bénéfice d'un classement en zone franche urbaine. Quel avenir envisagez-vous pour les ZFU – celles déjà labellisées comme telles, et celles qui mériteraient de l'être ?