La loi « climat et résilience » a ouvert le champ des possibles en matière d'adaptation des territoires littoraux aux changements climatiques. Les communes littorales pourront avoir recours à des dispositifs nouveaux pour élaborer leur stratégie locale de gestion intégrée du trait de côte. Elles pourront plus facilement protéger, renaturer et relocaliser. Lors des journées d'études de l'Association nationale des élus du littoral (ANEL) à Pornic, j'ai encouragé les maires des communes attaquées par l'érosion à présenter leurs projets partenariaux d'aménagement, comme l'ont fait avec succès Saint-Jean-de-Luz, Coutances ou Lacanau.
Toutefois, cette loi ne comprend aucun volet relatif au financement des projets d'aménagement du territoire, et les crédits du projet de loi de finances pour 2022 risquent de se révéler insuffisants pour les communes littorales concernées. Serait-il envisageable qu'elles mobilisent pour leurs projets d'adaptation au recul du trait de côte les crédits que votre ministère consacre à l'érosion côtière ? Je rejoins ma collègue Mme Maina Sage : pourquoi ne pas lancer un plan Avenir littoral ? Certes, « que la montagne est belle », monsieur le ministre, mais la mer et les littoraux aussi !