Le marché de l'électricité est entièrement interconnecté sur notre territoire comme à l'échelle européenne. Sommes-nous coordonnés avec nos partenaires pour faire face, en particulier, à l'intermittence des EnR ? Pour ce qui est de nos installations de production, quelles anticipations fait-on en ce qui concerne le changement climatique et la baisse des ressources en eau ? Je pense notamment à l'hydroélectricité et au refroidissement des centrales nucléaires.
Vous avez annoncé des mesures en faveur du développement des éoliennes. Vous nous avez dit que chaque région pourrait être force de proposition sur la composition de son mix d'énergies renouvelables et, ainsi, privilégier le photovoltaïque et le biogaz, ou l'hydraulique et l'éolien, en fonction de ses atouts et de ses contraintes. J'en conclus que vous considérez qu'il existe bien des solutions de remplacement viables et pérennes à l'éolien terrestre dans nos territoires ruraux.
Les porteurs de projet devront désormais solliciter l'avis du maire et y répondre de façon motivée. S'agit-il d'un avis conforme, devant être suivi, ou d'un avis simple à ranger dans les oubliettes des dossiers ? Quelles sont les modalités d'association prévues avec les communes riveraines ?
Enfin, vous avez déclaré : « Pour poursuivre un développement maîtrisé et responsable de l'éolien en France, il est indispensable que l'implantation d'un parc ne soit plus subie mais bien voulue par les territoires ». Dès lors, comment expliquer que votre ministère ait saisi le Conseil d'État au sujet du projet éolien de La Chapelle-Blanche-Saint-Martin et de Vou, dans le Sud de la Touraine, contre lequel habitants et élus luttent depuis près de dix ans ? Vous avez en effet contesté la décision de la cour administrative d'appel de Nantes qui a annulé le permis d'exploiter attribué à la société Volkswind, du fait notamment de la présence de cigognes noires placées sur la liste rouge des espèces menacées en France. Cette question touche à la biodiversité mais aussi au consentement des riverains.