Madame la ministre, si je dis « transition énergétique », « souveraineté énergétique », « économie circulaire » et « soutien à l'économie rurale », vous aurez compris que je parle de la méthanisation. L'État a été au rendez-vous en soutenant la filière, ce qui a permis de l'amorcer et de la structurer, mais les freins et les ambiguïtés demeurent, cristallisés autour d'un changement de logique. Nous sommes passés d'une activité de complément de revenus et de gestion des déchets organiques à la diversification économique, par l'introduction de cultures énergétiques destinées à l'approvisionnement des méthaniseurs. Cette dérive contrarie le développement de la méthanisation. Le modèle reste à définir, à soutenir et à pérenniser. Au‑delà des mesures de régulation, comment préserver le modèle le plus vertueux en faisant intervenir les collectivités où cohabitent les deux modèles ? Celles-ci sont capables d'identifier et de soutenir une méthanisation à la française, qui conjugue complément de revenus et traitement des déchets organiques, et qui soit compatible avec la gestion d'un foncier de plus en plus rare, tout en permettant l'installation des jeunes agriculteurs.