Les six scénarios développés par RTE ménagent une place croissante au photovoltaïque dans notre mix énergétique, ce qui soulève la question des surfaces disponibles pour le développer. Le monde agricole est en effet confronté à une demande croissante d'exploitation du foncier à cette fin. L'agrivoltaïsme n'entraîne pas un conflit d'usage direct, dans la mesure où il est possible de cultiver ou d'élever sous les installations solaires. Cela étant, le photovoltaïque présente un caractère stratégique et peut conduire à une modification du plan local d'urbanisme (PLU), lequel participe d'une dynamique d'artificialisation des sols. La stratégie de transition énergétique française prend-elle en compte cette évolution ? Comment entend-elle valoriser l'agrivoltaïsme ? Quels garde‑fous institue-t-elle pour éviter l'augmentation du prix du foncier, garantir la disponibilité de celui-ci et lutter contre l'artificialisation des sols ?