Cet amendement vise à financer l'achat de matériel roulant. Ce ne peut être qu'un investissement échelonné. Or l'amendement concentre la dépense de 1,5 milliard d'euros sur le seul exercice 2022, ce qui est excessif.
Il convient aussi de réfléchir aux modalités de production des matériels. À l'occasion du plan de relance, on a pu constater que malgré les sommes mobilisées, il était difficile d'obtenir des wagons destinés au fret fabriqués en France. Du fait de l'insuffisance d'investissement lors des années précédentes et de l'arrivée de nouveaux acteurs, les fabricants français de wagons avaient cessé d'innover, voire avaient réduit leur capacité de production. Il faut renforcer leur accompagnement.
L'intention du Gouvernement est bien de relancer les trains de nuit, avec l'affectation de crédits du plan de relance parmi ceux consacrés au secteur ferroviaire – 650 millions d'euros sur deux ans en tout pour le secteur, hors recapitalisation. Les besoins estimés par la DGITM représentent 150 millions d'euros par an pendant dix ans ; c'est cet effort qu'il faudra pérenniser pour s'assurer des investissements nécessaires dans la durée.
Avis défavorable.