Le groupe Agir ensemble se prononcera en faveur de l'adoption des différents crédits examinés cet après-midi.
Pour ce qui concerne plus particulièrement le programme « Paysages, eau et biodiversité », on ne peut qu'être satisfait par l'augmentation de 15 millions d'euros de ses crédits cette année. À travers la quinzième conférence des parties à la convention sur la diversité biologique (COP 15), le Congrès mondial de la nature ou le One Planet Summit, nous avons pris des engagements très forts, sur le plan national comme sur le plan international, en matière de biodiversité. Et quand l'ambition est forte, les moyens doivent suivre, à commencer par ceux que nous donnons à nos agents sur le terrain. L'an passé, dans cette même salle, je m'étais inquiétée des réductions d'effectifs à l'OFB. Je me réjouis évidemment que, cette année, le budget de ce dernier soit passé de 51,2 millions à 53,2 millions d'euros et que le plafond d'emplois ait été rehaussé de cinq ETP, mais cela ne compense pas les vingt ETP perdus en 2021. Nous faisons montre d'ambition dans les congrès mais sur le terrain, on manque d'hommes et de femmes susceptibles d'apporter leur expertise. Il faut que l'OFB dispose de plus d'ETP, ne serait-ce que pour accélérer le déploiement des agences régionales de la biodiversité. J'aimerais donc, monsieur le rapporteur pour avis, avoir l'assurance que l'on va accroître, dans les années qui viennent, les moyens de l'OFB.
Mais les moyens, ce sont aussi ceux que l'on donne à nos concitoyens. L'an dernier, j'avais regretté que l'on rabote les dépenses fiscales jugées inefficaces. On choisit aujourd'hui de supprimer pour ce motif la réduction d'impôt au titre des dépenses réalisées sur certains espaces naturels en vue du maintien et de la protection du patrimoine naturel. De fait, personne n'investit dans ce dernier – mais on ne peut pas savoir ce que ce dispositif donnerait s'il était utilisé comme un véritable levier pour inciter nos concitoyens à s'engager dans la protection et la restauration de la biodiversité. Nous sommes au milieu du gué, et je ne sais pas si le signal que l'on envoie est le meilleur.