Intervention de Bruno Millienne

Réunion du mardi 15 février 2022 à 17h05
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Monsieur le ministre, je vous remercie de venir apporter des précisions sur l'application d'une loi qui est aussi essentielle à notre agriculture qu'elle a été difficile à voter, il y a un peu plus d'un an. Il est heureux que nous ayons emprunté la voie du succès, en nous donnant enfin les moyens nécessaires à la sortie définitive des néonicotinoïdes à l'horizon 2024. Il fallait mettre les moyens : nous l'avons fait. Vous l'avez rappelé, l'enveloppe de 7 millions d'euros que nous avions votée a été entièrement utilisée, et des crédits complémentaires ont été débloqués, pour financer de nouveaux projets prometteurs.

C'est une excellente nouvelle car nous n'avons pas voté le projet de loi de gaîté de cœur. Le retour de néonicotinoïdes dans nos champs a été un déchirement pour de nombreux élus, notamment pour l'ancien président de l'agence régionale de la biodiversité d'Île-de-France que je suis. Comme il était à craindre, le débat a été rapidement hystérisé par ceux qui n'ont pas hésité à prendre quelques libertés avec la réalité, pour tenter d'attiser volontairement les peurs. À ce titre, il est regrettable que, la semaine dernière, un journal très sérieux ait encore une fois illustré un article sur le sujet d'une photo représentant un tracteur pulvérisant des pesticides dans un champ, alors que la loi ne concerne que l'enrobage des semences – la pulvérisation reste strictement interdite. C'est un exemple parmi d'autres de la légèreté avec laquelle ce sujet hautement sensible est parfois traité, quand ce n'est pas avec une volonté délibérée de désinformer. C'est pourquoi l'exercice auquel nous nous livrons semble essentiel.

La France n'est pas le seul pays confronté à la jaunisse de la betterave – d'autres pays d'Europe ont délivré des dérogations, qui ont été validées par l'Autorité européenne de sécurité des aliments, qui souhaitait vérifier leur conformité au regard de la législation européenne. Pouvez-vous apporter des précisions sur cette évaluation et sur l'action de la France par rapport à celle de ses voisins ?

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