Monsieur le ministre, je vous remercie de cette occasion de revenir sur un débat qui a été parfois douloureux. À l'époque, monsieur Millienne, le groupe socialiste n'avait pas été dans la caricature : il avait proposé un plan B.
Les propos de M. le ministre valent une forme d'aveu : si vous confirmez que trois ans suffisent pour pouvoir se passer des néonicotinoïdes, il faut s'interroger sur le fait qu'entre 2016 et 2020, nous n'avons pas fait grand-chose pour trouver des solutions de remplacement. Je vous avais interrogé dans l'hémicycle sur les réunions qui s'étaient tenues à cet effet. Vous n'aviez pas répondu, et je n'avais pas insisté – vous connaissez ma correction et mon respect de l'autorité.
Vous dites qu'en trois ans, nous pouvons trouver une solution. Dans notre plan B, nous avions énoncé la solution, proposée par l'ANSES, de recourir à la génétique végétale, aux traitements à base de produits de biocontrôle, à l'augmentation de prédateurs naturels du puceron, à l'amélioration du conseil agricole à la parcelle, à l'adaptation des dates de semis et des doses azotées, à l'écologie chimique en introduisant des espèces végétales répulsives et à la création d'une mosaïque paysagère, une des pistes les plus intéressantes et les plus compliquées à suivre.
Des solutions existent. Pourquoi créer des comités Théodule, alors qu'un plan Écophyto est censé réunir l'ensemble des parties prenantes pour trouver des solutions systémiques à toutes les questions relatives aux pesticides ? Ma critique est celle de la gestion du dossier des produits phytosanitaires au cours de la législature : plus que de suivre un faux plat, elle est restée dans un angle mort.
S'agissant de la gouvernance, l'opposition est-elle représentée dans le comité que préside M. Grégory Besson-Moreau ?