Si je salue à mon tour la résilience de notre commission et de la vie démocratique qui reprend à l'Assemblée, je regrette, nonobstant le travail formidable accompli par notre collègue Barbara Bessot Ballot, que la proposition de loi ne reprenne pas l'ensemble des articles que nous avions adoptés de façon consensuelle dans le cadre de la loi ÉGALIM et qui avaient été censurés. Mais le débat est clos.
J'espère que ce texte va aboutir rapidement. Nous avions soutenu l'amendement de M. Thierry Benoit portant sur les origines géographiques de la bière qui figure désormais à l'article 5 bis. Il est particulièrement bienvenu au moment où les filières dites gastronomiques subissent la crise de plein fouet en raison de l'arrêt des manifestations et des festivités, de la prolongation de la fermeture des cafés, hôtels et restaurants, et de l'hypothétique saison touristique à venir.
Le groupe de travail sectoriel mentionné par notre collègue Julien Dive a mis en valeur la nécessité de soigner ces filières en même temps que la filière CHR, dont elles sont totalement dépendantes. Le groupe Socialistes et apparentés a d'ailleurs suggéré, au travers d'un courrier, que l'ensemble de ces filières bénéficient d'un soutien simultané, qui pourrait prendre la forme d'un fonds d'investissement agricole. Elles risquent en effet, non seulement de disparaître, mais également de se voir racheter, alors que leur diversité et leur permanence contribuent tout autant à l'activité qu'à la diffusion de l'image France.
Au-delà du signal que nous envoyons aujourd'hui, nous devons les soutenir dans le cadre notamment du troisième projet de loi de finances rectificative qui devrait voir le jour dans les semaines à venir.