Je salue les résultats que vous avez obtenus dans les négociations européennes et je suis d'accord sur les principes généraux que vous avez énoncés, mais les agriculteurs jugeront ce gouvernement et cette majorité sur les actes.
En matière d'irrigation, les projets visant à augmenter la capacité à stocker de l'eau l'hiver sont rares à aboutir, à cause de délais excessivement longs. Or il est urgent d'agir, non pour prolonger un mode d'agriculture qui serait dépassé, mais pour favoriser la diversification et développer les circuits courts dans un contexte où les événements climatiques excessifs – sécheresse ou forte pluviométrie – se multiplient. Que comptez-vous faire à ce sujet ?
Dans la Vienne, on compte désormais plusieurs fermes de 1 000 à 2 000 hectares, pratiquant une agriculture à façon. Ces fermes géantes sont contre nature, et seule une politique du foncier puissante permettra de réconcilier les agriculteurs avec leurs concitoyens : quelles sont vos intentions sur ce point ?
Enfin, si je suis totalement opposé aux organismes génétiquement modifiés (OGM), qui nécessitent l'introduction d'un transgène, de nouvelles techniques de sélection génétique permettent d'exprimer certains gènes, de développer des résistances ou des adaptations au milieu et de s'affranchir ainsi de certains produits phytopharmaceutiques. Que pensez-vous de ces techniques et du fait qu'elles soient actuellement bloquées par une décision de la Cour de justice de l'Union européenne ?