Je m'interroge comme M. Julien Dive sur le jeu de dupes qui se prépare à Bruxelles au sujet du Mercosur et aimerais être rassuré sur la position française.
Nous avons, avec MM. Nicolas Turquois et Jean-Bernard Sempastous, constitué un arc politique que vous apprécierez et qui vise à favoriser une politique d'installation au service de l'esprit d'entreprise, contre la rente, la spéculation et l'accaparement du foncier.
Que comptez-vous faire au sujet du loup, sachant le coût économique et écologique que représente ce prédateur, qui compromet l'avenir du pastoralisme en haute montagne mais aussi dans les piémonts et les plaines ?
Pourrions-nous enfin avoir une doctrine claire du ministère en matière de méthanisation, afin d'éviter le pire, c'est-à-dire la concentration des fermes, la mise en danger des élevages, et les problèmes écologiques, économiques et sociaux qui l'accompagnent ? Un emploi bénéfique de la méthanisation doit s'appuyer sur une vision holistique des territoires.
La France reçoit chaque année 9 milliards d'euros de l'Europe, grâce à la PAC. Mais, lorsque de mauvais choix économiques font perdre un centime par litre à la filière laitière, ce sont 240 millions de ces 9 milliards qui sont gaspillés, soit près de 3 %. Pour l'empêcher, il faut favoriser les organisations de producteurs, en imposant réglementairement une taille minimale et en les accompagnant pour ce qui concerne les aides du premier pilier de la PAC. Il faut aussi redonner aux éleveurs la capacité de former les prix et d'agir sur les quantités produites, c'est-à-dire de retrouver des mécanismes de régulation leur permettant de recouvrer leur dignité du temps des quotas laitiers.