Vous avez souligné l'engagement exceptionnel du Président de la République, qui a permis un accord sur le plan de relance européen tout en préservant le budget de la PAC. Des parlementaires européens préconisent de répartir les aides en fonction de critères de main-d'œuvre : ne pensez-vous pas que cela risque de défavoriser la France ?
Ces aides sont attribuées en échange de contreparties concernant les normes de production, comme l'écoconditionnalité. Avec le principe de neutralité carbone, les agriculteurs vont probablement devoir, en outre, séquestrer une part du carbone pour compenser la trop faible diminution des émissions. Dans le cadre de la prochaine PAC, cela doit-il se faire grâce à des incitations ou par la contrainte ?
La loi EGALIM promettait aux agriculteurs la reconquête des marchés intérieurs, notamment de la restauration collective. Les producteurs demandent pour cela des contrats pluriannuels, une valorisation de la responsabilité sociale et environnementale (RSE) et une légère augmentation des prix.
Le vignoble français peine à adapter ses volumes de production du fait de charges fixes élevées, qui incitent à produire davantage. Peut-on envisager un effort supplémentaire de l'État pour diminuer ces charges fixes, en particulier les cotisations à la mutualité sociale agricole MSA ?
Quant à la betterave, si nous déposons une proposition de loi autorisant à déroger temporairement à l'interdiction des néonicotinoïdes, le Gouvernement y sera-t-il favorable ?