Au nom des députés du groupe MODEM et apparentés, je salue le plan de relance que vous nous présentez, tant pour la méthode retenue qu'au regard de l'ampleur du soutien apporté et des priorités définies. S'agissant de la méthode, vous avez su consulter très largement les forces vives du pays, tout autant que les parlementaires, qui ont pu participer, avant l'été, à la réflexion sur les mesures qui s'imposaient. Par ailleurs, vous nous annoncez un dispositif de suivi semaine après semaine, à un rythme quasi-quotidien, de ce plan historique. Quant à l'ampleur du mécanisme, vous engagez 100 milliards d'euros, soit 4 points de PIB, ce qui représente un montant quatre fois supérieur à celui apporté lors de la crise de 2008. Le plan couvrira l'économie française dans toutes ses dimensions. S'agissant des axes qui ont été définis, vous avez choisi d'orienter l'effort vers les priorités d'avenir – ce qui n'est jamais un exercice facile – alors qu'il est assez naturel, lors de la conception d'un plan de relance, de ressortir des dossiers anciens.
Je vous poserai trois questions. Premièrement, s'agissant de l'emploi, le plan comporte un dispositif puissant : la prime à l'emploi pour les jeunes de moins de 26 ans. Concernant les autres personnes éloignées de l'emploi, pourriez-vous nous indiquer quelles sont les mesures de nature à encourager les entreprises à recruter dans cette période d'incertitude ? Deuxièmement, quel sera le rôle des territoires dans la mise en œuvre du plan de relance et dans l'identification des projets les plus pertinents à financer ? Troisièmement, le plan sera notamment financé par l'Union européenne, grâce à l'accord que le Président de la République et vous-même avez obtenu. Quelles contreparties devrons-nous consentir pour sécuriser ce financement ?