Je n'avais pas prévu de parler d'agriculture, puisque nous consacrerons dans quelques jours une réunion au sujet des néonicotinoïdes, mais vous avez tendu une perche en évoquant l'exemple des betteraves sucrières et du maïs que l'on arrose allègrement dans certaines régions où la sécheresse sévit. Vous avez indiqué qu'il y avait lieu de réfléchir à des cultures alternatives. Certes. Mais cela suppose de construire des filières de l'amont à l'aval, y compris les débouchés, et vous avez les clés de la réponse avec le plan « Protéines végétales », qui est sur le bureau de votre collègue chargé de l'agriculture et de l'alimentation – avec qui vous échangez, je n'en doute pas – depuis bien longtemps. Il semble opportun de débloquer ce dossier.
Ma question concerne l'hydrogène vert ou propre, dont le développement est poussé par le plan de relance qui prévoit une enveloppe de 7 milliards d'euros. Ce développement suppose de recourir à la technique de l'électrolyse, fortement consommatrice d'électricité. Pour aller au bout de la logique, qu'entendons-nous par hydrogène vert ou propre ? À quel type d'électricité allons-nous recourir : une électricité issue du nucléaire, produite sur notre territoire, ou envisagez-vous des alternatives, par exemple la poursuite du développement de champs éoliens dans nos belles régions de Picardie ?